L’histoire de l’autoradio dans les automobiles

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Si tu effectues régulièrement des trajets en voiture, l’autoradio est certainement devenu aussi pour toi un élément de confort incontournable. Il permet de divertir les occupants du véhicule, le temps d’aller d’un point A à un point B. Aujourd’hui, il intègre aussi de nombreuses fonctionnalités nouvelles, toujours dans l’objectif de nous divertir et de nous faciliter la vie. Mais savais-tu que l’autoradio a connu une longue histoire derrière lui avant de devenir l’appareil moderne et multifonctions tel que nous le connaissons aujourd’hui ?! Zoom alors sur l’histoire de l’autoradio dans les automobiles.

1922 : les débuts de l’autoradio

Le premier autoradio a été inventé par George Frost, en 1922. Cela faisait bien longtemps avant cela que les amateurs d’automobiles voulaient équiper leur véhicule d’une reproduction sonore. Mais c’est finalement le Canadien, de 18 ans à l’époque, qui y est parvenu en intégrant dans sa Ford une radio portable.

À l’époque, l’autoradio était bien loin des standards numériques que nous connaissons aujourd’hui. Il s’agissait d’un équipement encombrant, incluant un boîtier pour la radio, un autre pour le haut-parleur, plusieurs batteries et une longue antenne. Tout ce matériel occupait le siège arrière, peinait même à ne pas dépasser du véhicule et ne fonctionnait que lorsque la voiture était en arrêt.

Quoi qu’il en soit, cette invention a valu à George Frost le titre d’inventeur du « first radio equipped car ». Si l’on accorde à différentes personnes le mérite de l’invention de l’autoradio, beaucoup s’entendent à dire qu’il s’agit bel et bien du jeune Canadien.

Aujourd’hui, on peut trouver sur le marché de l’occasion des autoradios de toutes marques et toutes époques pour remplacer le sien défectueux. C’est par exemple le cas de Reparcar, qui te facilite l’achat de ce type de dispositif.

Autoradio

Les années 30 : âge d’or de l’autoradio

Aux États-Unis, Paul Gavin, le fondateur de Motorola, a commercialisé l’un des premiers autoradios au monde dans les années 30. Il s’agissait en fait de l’invention de William Learet Elmer Wavering, deux spécialistes de la communication.

Les deux hommes amenaient régulièrement leurs petites amies voire le coucher de soleil sur des hauteurs surplombant le fleuve Mississippi. Ces dernières leur ont fait remarquer que leurs soirées ensemble seraient encore plus agréables s’il y avait de la musique. L’idée leur a plu et ils ont commencé à démonter une radio de la maison pour l’installer dans la voiture. Mais cela n’a pas été facile étant donné la présence des nombreux composants électriques, causant des interférences.

N’ayant pas apprécié que la qualité de leurs soirées romantiques soit perturbées par la faible qualité sonore de la musique, ils ont alors mené des recherches pour éliminer les perturbations. Lorsqu’ils sont parvenus à faire fonctionner leur autoradio comme il se doit, ils l’ont présenté à une convention à Chicago, où ils ont rencontré Paul Gavin, fondateur de Galvin Manufacturing Corporation, que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Motorola.

C’est ainsi en 1930 que le premier autoradio 5T71 a été mis en vente par Motorola, pour une bagatelle de 110 $ hors installation, alors qu’une voiture coûtait à l’époque environ 650 $. Selon cette mesure, l’autoradio coûterait aujourd’hui 3 000 $. Quoi qu’il en soit, la marque est alors devenue le premier fabricant d’autoradio au monde. Une fois commercialisé, il intégrait également différentes innovations inédites pour l’époque.

À cette période, installer un autoradio prenait des jours et nécessitait au moins deux hommes. Il fallait en effet démonter le tableau de bord pour installer le récepteur et un haut-parleur, puis couper le plafond pour mettre en place l’antenne. Il fallait également percer des trous dans le plancher pour accueillir les batteries. Le manuel d’installation faisait 28 pages, avec huit schémas complets.

En Europe, c’est le fabricant allemand Blaupunkt qui vend le premier autoradio digne de ce nom en 1932 ; il fonctionnait aussi avec l’auto allumée. Il s’agissait de l’Autosuper AS5 qui se présentait sous la forme d’un boîtier sur lequel se trouvaient quelques réglages, à savoir celui du volume et des stations possibles. La recherche de ces dernières se faisait à l’aide d’un bouton rotatif, intégrant un condensateur variable, changeant la fréquence d’accord du récepteur radio.

Des suites tranquilles

La suite de l’histoire de l’autoradio s’est poursuivie tranquillement, notamment suite à la Grande dépression des années trente. La crise économique est survenue après plusieurs années de croissance vigoureuses aux États-Unis, tout juste après le krach boursier de 1929.

La technologie de l’autoradio a ainsi évolué, mais lentement. Un bouton-poussoir a commencé par être introduit pour la recherche de fréquences. Des radios à fréquence unique à deux voies ont aussi commencé à être créées pour la police et l’armée.

En Europe, en 1948, le premier système pour les transports en commun, et notamment les bus, est enfin commercialisé par Clarion.

Un peu plus tard, en 1952, la société Blaupunkt a commencé à introduire la fréquence radio. La firme Becker lui emboîte le pas un an plus tard, pour ajouter également un système de recherche automatique de stations. Pendant cette période, l’évolution de l’autoradio va s’accélérer avec l’invention et l’utilisation généralisée du transistor. Ce dernier a permis de libérer l’autoradio des contraintes liées au tube électronique.

À partir des années 60 : de nouvelles révolutions

Les années 60 marqueront l’intégration du lecteur de cassettes de Phillips dans l’autoradio. Ce dernier combinera dès lors les fonctions de radio et de lecteur de cassettes. La stéréo a été, quant à elle, introduite en 1969, avec sa série d’amplificateurs et de quatre haut-parleurs dans l’habitacle.

Un peu plus tard, en 1984, les potentiomètres de la face avant, servant au réglage du volume et de l’accord, ont été supprimés. Une ouverture spéciale dans le tableau de bord a commencé à être créée, afin d’y insérer l’autoradio standardisé, qui s’adapte à n’importe quel véhicule.

Par la suite, la libération de la bande FM en France a permis d’introduire le tuner dans l’autoradio. Le système RDS a également permis les débuts de l’affichage de la station radio.

Un peu plus tard, le lecteur CD s’est invité à l’autoradio, en 1985 plus précisément. C’est la firme Becker qui a commencé à équiper une Mercedes d’un lecteur CD haut de gamme en Europe. Les Américains sortent eux aussi en 1987 leur Lincoln Town Car, revendiquant la paternité de l’invention.

L’ère du numérique et des années 2 000

À partir des années 2 000 et jusqu’à nos jours, de nouvelles fonctionnalités n’ont cessé de voir le jour en ce qui concerne l’autoradio. Ce dernier intègre désormais des aides à la conduite, facilitant les longs déplacements.

L’intégration d’un port USB, d’un port pour carte SD ou d’une possibilité de connexion Bluetooth figurent parmi les innovations informatiques qui ont révolutionné l’autoradio ces dernières années. Devenues tellement populaires, il s’agit de la norme depuis la fin des années 2 000.

De nos jours, on peut régulièrement voir des autoradios mettre à disposition une connexion sans fil. Ils offrent alors la possibilité d’écouter la playlist de votre téléphone ou d’un autre objet connecté. Les modèles les plus récents bénéficient encore de bien d’autres fonctionnalités. Ils mettent par exemple à disposition des utilisateurs une connexion internet via Wi-Fi, 3G ou 4G, ou la lecture de fichiers vidéo et audio via un grand écran LCD, ce qui permet également de divertir les occupants pendant les trajets.

Autoradio

Les différentes catégories d’autoradios de nos jours

De nos jours, on peut classer les autoradios dans trois catégories.

Le modèle d’autoradio classique

Il s’agit de l’ancien modèle avec le lecteur CD, que beaucoup affectionnent encore. Cela permet par exemple de lire des fichiers au format MP3. Il s’agit généralement d’un autoradio 1-DIN. En d’autres termes, c’est un dispositif qui s’encastre dans un endroit dédié, se trouvant à l’intérieur du véhicule.

Ce type d’autoradio permet d’accéder à des fréquences FM, avec une bonne qualité de son ou à des fréquences AM, de qualité inférieure mais permettant de retransmettre des émissions où la qualité sonore est secondaire.

Il faut compter autour de 30 euros pour l’achat d’un autoradio MP3, même si les meilleurs modèles se trouvent entre 50 et 100 €.

L’autoradio multimédia

C’est une version plus moderne, vous permettant de profiter de davantage de fonctionnalités par rapport au modèle d’autoradio classique. Il permet de notamment de lire un plus grand nombre de supports numériques : MP3, WAV, DivX, CD, DVD, etc.

Il permet également de profiter des fonctionnalités d’un écran tactile. On peut trouver ce type d’autoradio dans les 30 € environ, même si les prix tournent généralement autour de 100 €.

L’autoradio 100 % numérique

Il s’agit de la gamme au-dessus, n’intégrant ni lecteur CD ni DVD. Il présente de systèmes de connexion plus modernes : Bluetooth, USB, etc. De plus, il est généralement doté d’un système de stockage informatique équivalent à un disque dur, ainsi que d’un écran de visualisation séparé.

Les prix tournent aux alentours de 100 € dans la majorité, même si l’on peut également trouver un autoradio 100% numérique dès 50 €.

L’évolution technologique qui se poursuit et qui s’accélère devrait encore nous réserver son lot de surprises sur l’autoradio qui n’a pas encore dit son dernier mot.


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