Mobilité urbaine individuelle : quelles sont les alternatives au vélo ?

Skateboard

A l’époque actuelle, il est de plus en plus difficile de se mouvoir en ville… Les offres de transport public ne sont pas aussi complètes qu’elles en ont l’air. D’ailleurs, de nombreuses grèves entachent cette mobilité douce et empêchent les gens de se rendre au travail sereinement. Il y a toutes les autres alternatives comme le vélo, la trottinette électrique, le skate, la marche à pied. Autant d’alternatives qui trouveront leur place dans un futur proche et qui permettront de se déplacer plus rapidement qu’en voiture, un mode de transport devenu caduque en ville… Focus sur les différentes alternatives qu’il existe à la voiture (évidemment) et à la bicyclette. Nous ne parlerons pas de cette dernière qui est déjà fort connue, pour nous focaliser sur les autres possibilités.

Le glas de la voiture

On s’en rend bien compte, la cloche a sonné pour la voiture. Il fut un époque où les autorités avaient prôné le tout à la voiture, mais c’est aujourd’hui une politique révolue. Même si cette mobilité garde tous ses avantages, comme le confort, la rapidité, il n’en reste pas moins qu’il est devenu réellement compliqué de se déplacer avec son véhicule.

Cela résulte de plusieurs effets.

Tout d’abord, les grandes communautés urbaines, les villes comme Paris, Bordeaux, Lyon, sont engorgées du matin au soir par les véhicules et il est impossible de se déplacer sans être dans un bouchon. Le périphérique parisien est souvent bloqué, le tunnel lyonnais n’est qu’un interminable bouchon, et il existe encore des dizaines d’exemples du même type…

Ensuite, les véhicules à moteur sont polluants. Et cela ne vise pas que les voitures, mais également les camions, les motos, etc. La pollution engendre d’autres problèmes sur la santé, qui reste une des priorités des autorités. Mais elle nuit aussi aux bâtiments qui se détériore avec le temps sous l’effet des gaz.

Ces gaz qui sont d’ailleurs responsables du réchauffement climatique et qui sont un axe sur lequel on a un réel pouvoir d’action pour limiter les perturbations climatiques.

Enfin, il y a encore la pollution sonore et visuelle que les voitures engendrent. Et qui sont loin d’être des facteurs négligeables, même si l’on en parle beaucoup moins.

Voitures dans un embouteillage
En plus de la pollution qu’elles entraînes, les voitures sont souvent associées à des bouchons interminables dans les grandes villes

Les transports collectifs

Les transports collectifs sont la première alternative à la voiture, bien avant le vélo. A la marge, il se complète par le vélo ou une autre forme de mobilité douce, comme la trottinette ou la marche à pied.

D’ailleurs, dans les grandes villes qui disposent des infrastructures d’un RER, d’un métro ou de bus, les gens ont intériorisé et adopté ce mode de transport et l’utilisent pour se déplacer. Ce n’est pas sans raison si des villes comme Strasbourg augmentent leur offre !

Il y a quand même quelques exceptions à cette méthode de déplacement puisque les gens ne l’utiliseront pas:

  • pour transporter des objets lourds
  • pour se déplacer de nuit quand les transports ne fonctionnent pas
  • quand ils doivent aller à l’extérieur du réseau
  • quand il y a des enfants en bas âge ou des personnes trop âgée ou à mobilité réduite
  • si le transport prend excessivement trop longtemps

Cette alternative au vélo n’est donc pas la meilleure dans toute une série de cas et n’offre en réalité pas de solution du tout si vous vous déplacez de nuit ou en dehors du réseau. Dans ces derniers cas, on est bloqués et contraints d’attendre ou de trouver une autre solution. C’est donc loin d’être la solution ultime.

Pourtant, les résultats des études menées sur ce type de transport sont encourageants. Et quand il existe une offre, les habitants l’utilisent. Surtout si celle-ci est gratuite, ou dont le tarif est très bas.

La marche, méthode de déplacement ancestral

On l’oublie souvent, mais la marche à pied est un moyen de déplacement. Certes, il prend du temps, mais il reste celui qui est le plus naturel. Somme toute, le vélo, la voiture et les autres moyens de transport modernes ne sont pas beaucoup plus vieux que deux siècles. Même pour le train. Auparavant, on se déplaçait à pied, en cheval ou en calèche tirée par des chevaux.

Il s’agit donc d’un moyen de transport et une alternative au vélo tout à fait valable. Par contre, elle prendra un peu plus de temps que les autres moyens de transport.

Cela dit, se rendre à pied à la boulangerie ou à l’épicerie fera le plus grand bien au corps. Car, biologiquement, l’homme n’est pas conçu pour rester sédentaire ou ne pas faire d’effort. Il a besoin de bouger et de se dépenser. Pour les petits trajets, il est donc sain de se déplacer à pied et de privilégier ce mode de déplacement.

Selon une étude de l’ADEME, il faut savoir que :

  • la sédentarité a une influence négative sur l’espérance de vie
  • la mortalité est supérieure de 20 % chez les hommes et de 40 % chez les femmes qui restent assis plus de 6 heures par jour.
  • les personnes qui travaillent assises pendant leur carrière ont un risque supérieur de développer un cancer colorectal
  • un quart des déplacements en France font moins d’un kilomètre et qu’il ne faut que 15 minutes pour parcourir cette distance à pied.
  • on estime qu’un kilomètre de marche à pied permet d’économiser 280 g de CO2.

Enfin, si tout cela n’a pas suffit à convaincre le lecteur, l’argument le plus efficace sera peut-être celui-ci : la marche reste l’unique moyen de transport gratuit et pour lequel il ne faut pas dépenser un seul centime.

Marcher, tout simplement
La marche est clairement le moyen de transport le plus écologique

La trottinette

La trottinette est une alternative originale (quoiqu’il y en a d’autre qui le sont bien plus) au vélo. Même si le vélo reste ce qu’il y a d’imbattable en terme de rapidité en ville sur de petites distances, c’est aussi un moyen dangereux de se mouvoir entre les véhicules. La trottinette permet de se déplacer en toute sécurité sur les trottoirs si on ne roule pas trop vite.

En plus, il en existe des électriques !

En plus, certains sociétés ont commencé à commercialiser des trottinettes électriques en libre service dans certaines grandes villes de France. C’est le cas de la société américaine Lime qui est reconnaissable avec ses trottinettes vertes. Et qui donnent un équivalent au vélib. Nul besoin alors d’investir dans un véhicule, il vous suffira d’en louer un. Et il est probable qu’à l’avenir, ce type d’offre soit encore renforcé.

Les rollers

Désuets, mais pas tant que ça. Les rollers sont une alternative pour vous déplacer et ont plusieurs avantages.

Tout d’abord, vous pouvez vous déplacez sur les trottoirs. Cela offre plus de sécurité, moins de risques de collisions avec d’autres véhicules, etc.

Comme vous n’êtes pas sur un vélo ou une trottinette, vous ne risquez pas d’avoir froid lorsque l’automne ou l’hiver approche. Parce que les mains sur le guidon en hiver, cela peut se révéler très froid malgré des gants… Par contre, n’oubliez jamais de mettre un casque pour votre sécurité en cas de chute.

Enfin, vous ferez du sport, et peut-être même plus qu’en vélo puisque vous devrez travailler tout votre corps pour vous mouvoir et pas uniquement vos jambes. C’est donc une méthode de déplacement très saine qui ne pourra vous faire que du bien !

Le roller combine l’activité physique et le gain de temps sur de petits trajets. Mais n’oubliez pas de prendre un sac avec une paire de chaussures ! Autre bémol des patins, il vous faudra apprendre à freiner et à éviter les obstacles.

Le skateboard

Dans la même veine que les rollers, le skate électrique ou non apporte une solution alternative au vélo. Quoique ce mode de transport soit plutôt réservé aux jeunes… L’étiquette qu’on appose sur un skate est souvent celle du jeune hippie ou rebelle, mais il ne faut pas s’y arrêter nécessairement.

Les skates, comme les trottinettes, ont la possibilité d’utiliser les trottoirs et les pistes cyclables, ce qui favorisent la vitesse tout en laissant une certaine sécurité aux usagers de la voie publique. Une sécurité qui ne doit pas faire oubliez le port du casque..

Actuellement, il n’existe pas de société de location de skateboards, mais cela pourrait arriver… Cela dit, l’investissement n’est pas énorme et on trouve de très bonnes planches à moins de 100 euros. Le point essentiel avant de passer à l’achat est de vérifier la qualité des roues.

Comme pour le roller, il faudra un peu d’apprentissage avant de maîtriser le fonctionnement de la planche. Mais le freinage et l’accélération se faisant au pied, il est très facile de s’arrêter, même en cas d’obstacle imprévu.

Skateboard
Le skateboard est associé à la jeunesse mais constitue un moyen de transport pertinent

Les navettes fluviales

On n’y pense pas toujours, mais les navettes fluviales existent dans de nombreuses villes et vous permettent de vous déplacer entre deux rives ou deux points de la ville. Il en existe bien plus que l’on pense et leur utilisation pourrait augmenter si les gens étaient plus au courant de leur existence.

Cette alternative allie la douceur de vivre avec l’écologie. Quoi de mieux que de se laisser bercer au fil de l’eau pour aller travailler et en pour rentrer à la maison décontracté.

En fait, il s’agit d’une alternative qui équivaut le bus, mais qui se passe sur l’eau. En France, des villes comme La Rochelle, Nantes, Toulon et Paris possèdent des navettes fluviales. D’autres villes pourraient prochainement mettre en application ce système, pour autant qu’elles disposent d’un fleuve ou de voies maritimes navigables.

Pour utiliser une de ces navettes, rien de plus simple. Il suffit d’avoir un ticket ou un abonnement, de monter et de descendre aux arrêts qui nous concernent. Et tout cela, sans être plus cher, une idée fausse qui est souvent véhiculée.

Le gyropode

Le gyropode est une plateforme électrique munie de deux roues. Le modèle que l’on connaît le plus est le Segway. Il s’agit d’un mode de transport qui se veut assez ludique, tout en étant écologique. Son plus gros avantage est de permettre de se déplacer plus rapidement qu’en marchant. Mais ne vous confère pas tous les bienfaits qu’aura la marche sur votre corps.
Autre bémol que l’on peut attribuer au Segway : son volume. Il s’agit d’un engin assez imposant qu’il n’est pas possible de monter ou descendre dans son appartement. Il n’est donc pas prévu pour tout le monde, ni pour toutes les bourses.

Les scooters et autres véhicules électriques

Dans cette gamme de produits, il existe de nombreux modèles différents. En fait, les modes de déplacement fonctionnant à l’électricité balaie tous les secteurs du marché.

C’est ainsi que vous retrouverez, par exemple un Skatedrive qui combine le roller et le vélo. Il s’agit d’un engin qui offre l’équilibre et le freinage d’un vélo tout en apportant le plaisir de la glisse et de l’agilité, typique au roller. Pour l’utiliser, il suffit de chausser ses rollers et de maintenir le guidon devant soi.

D’autres véhicules sont plus imposants, mais fonctionnent également à l’électrique. Nous ne parlons pas de Tesla ou de moto électrique qui restent des véhicules trop proches du moteur classique. Mais, il existe, par exemple, des alternatives comme le TPZ (pour Transporteur Personnel Electrique Zappy). C’est une société française qui le commercialise. Il s’agit d’une moto électrique tricycle qui peut atteindre la vitesse de 20 kmh (ce qui est raisonnable) et parcourir 40 km (de quoi se rendre au travail) en une seule charge.

L’électrique touche aussi les trottinettes, nous en avons déjà parlé et les vélos. Le côté électrique facilite l’avancée du parcours et vous évite de trop vous fatiguer avant une journée de travail. De plus, ce type d’engin est facilement rechargeable, car la batterie est amovible et peut être rechargée chez soi, tout en laissant le véhicule en rue ou dans un parking. En outre, la recharge se fait rapidement et sur secteur.