Plonger dans l’œuvre de Jesse Jacobs, c’est accepter de remettre en question tout ce que nous pensions savoir sur nos origines. Cette bande dessinée nous emmène dans un voyage cosmique où trois divinités capricieuses façonnent notre réalité avec la désinvolture d’enfants jouant aux billes.
Table of Contents
L’univers cosmogonique de Jesse Jacobs
Jesse Jacobs nous offre une création cosmogonique d’une originalité saisissante avec son album de 76 pages en quadrichromie. Ce livre au format 22 x 28 cm, paru en mai 2014, déploie un récit qui embrasse l’évolution depuis les particules atomiques jusqu’aux premiers balbutiements tragiques de l’humanité. L’intrigue met en scène trois dieux chamailleurs sous le regard bienveillant de leur maître suprême.
Les divinités créatrices
Ablavar façonne la Terre et la peuple de curiosités esthétiques qu’il nomme affectueusement « ani-maux ». Zantek, préférant les structures silicées froides, se dresse comme rival et entreprend de saboter l’expérience de son concurrent. Sa création la plus perverse ? L’humain, conçu pour détruire de l’intérieur l’œuvre d’Ablavar.
De la création à la destruction
Ces créateurs divins nous apparaissent comme des gamins inconséquents, capables de déclencher des affrontements cosmico-bibliques pour des broutilles. Leur design asexué et enfantin bouleverse nos représentations occidentales de vénérables barbus omniscients. Ils se chamaillent, créent et détruisent avec une légèreté déconcertante.
Une fable philosophique sur les origines de l’humanité
Cette bande dessinée interroge les questions existentielles les plus profondes avec une dérision assumée. Pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien ? Quelle place l’humanité occupe-t-elle dans le règne animal ? Et pourquoi ne faut-il pas mettre les doigts dans son nez ? Jesse Jacobs mélange le trivial et le métaphysique avec un talent rare.
Les questions existentielles fondamentales
L’auteur brosse une fable philosophico-biblique qui se moque ouvertement de l’orgueil humain. Les divinités qu’il dépeint ressemblent davantage à des adolescents capricieux qu’aux figures majestueuses de nos traditions religieuses. Cette approche déstabilise notre vision du sacré et questionne notre place dans l’univers.
La critique de la condition humaine
L’espèce humaine apparaît comme le fruit d’une vengeance divine plutôt que d’un dessein bienveillant. Cette perspective renverse complètement nos mythologies fondatrices et nous confronte à une version moins flatteuse de nos origines. L’humanité belliqueuse qui en résulte reflète parfaitement cette genèse conflictuelle.
Le style graphique unique d’une œuvre visionnaire
Le graphisme sinueux et hypnotique de Jesse Jacobs constitue l’âme véritable de cette œuvre. La bichromie violet-bleu oppose magistralement la chaleur organique des êtres vivants à la froideur sidérale de leurs créateurs. Chaque image refuse l’unicité de la signification grâce au jeu des formes potentielles emboîtées.
La bichromie expressive
Les couleurs mauves et turquoises créent un univers visuel où s’affrontent deux esthétiques opposées. Cette palette chromatique souligne le contraste entre les créatures organiques d’Ablavar et les structures géométriques de Zantek. L’image devient ainsi porteuse de sens philosophique.
L’art des formes et des détails
L’alternance entre pleines pages de silhouettes étranges et planches fourmillant de détails ondulants crée un rythme visuel hypnotisant. Les formes visqueuses côtoient les structures géométriques dans un ballet graphique d’une richesse exceptionnelle. Le parti pris artistique influence directement le scénario et inversement.
La portée universelle d’une création singulière
Cette œuvre ne ressemble à rien d’autre et n’entre dans aucune catégorie établie. Jesse Jacobs propose une création personnelle qui ne semble rien devoir à personne. Les critiques soulignent unanimement son caractère passionnant et inventif, parfaitement rigoureux dans sa construction narrative.
Une œuvre hors catégorie
L’espace créé oscille entre vertigineux et minuscule, inquiétant et perturbant. Cette cohérence poétique et onirique, à la fois drôle et cruelle, défie toute classification. L’auteur boucle magistralement sa boucle cosmique en nous offrant sa version de l’avènement de la vie sur Terre.
L’impact critique et artistique
Ce puzzle métaphysique et hypnotisant arrange une fable d’une rare ambition. En mariant l’ampleur cosmique et la dérision, Jesse Jacobs tu connaîtras une reconnaissance critique exceptionnelle. Son univers graphique unique ouvre des perspectives inédites sur notre condition humaine et notre place dans le cosmos.
Passionné de sport et curieux de nature, je suis Michel. Du dernier match de foot aux innovations qui font bouger le monde, je partage ici ce qui me motive et me passionne. Parce que vivre à fond, c’est aussi s’intéresser à ce qui nous entoure !




